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Intoxication au Seneçon Jacobée (2/2)

Intoxication au Seneçon Jacobée (2/2)

Ma récolte du jour

Je choisis l’opportunité des fortes pluies qui ont couché les hautes herbes pour aller arracher les Séneçons qui sont rendus ainsi bien visibles dans mes prairies.

L’air est tiède et chargé des arômes que toutes les plantes diffusent en ce printemps tropical, c’est très agréable de faire corps avec la Nature.

Je vois de loin les têtes des Séneçons fièrement portées par les tiges violettes bien reconnaissables.

Cette plante est tellement résistante qu’elle est la seule à rester debout même après des pluies diluviennes.

Depuis 6 ans, j’observe l’évolution de la dissémination de la belle fleur. On m’a rapporté qu’un propriétaire de chevaux à une dizaine de kilomètres de chez moi est obligé d’acheter son foin, car il ne peut plus le faire sur ses propres parcelles, celles-ci sont infestées de Séneçon.

Le long des routes, des chemins, sur les rond-points, elle pousse partout, et se ressème.

Aussi, quand je suis à pieds ou à vélo, j’arrache. J’en ai trouvé en décembre et en février !!!

Plusieurs fois dans l’année, en fait, quand j’aperçois la plante, je fais un tour avec un grand sac poubelle et j’arrache avec précaution, afin de récupérer un maximum des racines (celles-ci souvent rattachées à une sorte de rhizome), et surtout je les range tête en bas dans le sac afin qu’aucun graines de soient re-déposées.

Ainsi, depuis 2009, je constate le recul de la présence de la plante, au moins 3 fois moins qu’au début. Bien sur, je ne parviens pas à tout éliminer, 13 hectares, ça fait grand à entretenir. C’est pour cela que, j’en trouve encore, toujours dans les même zones,. Ceux qui n’ont rien fait sont aujourd’hui envahis et leurs chevaux forcément lourdement intoxiqués.

Méconnaissance et information

L’année passée, je me suis rendue à une réunion de village annuelle, j’ai arraché au bord de la route quelques tiges, et, munie de photos, dossier vétérinaire (téléchargeable ici)  et articles, j’ai interpellé Monsieur le Maire. Celui-ci m’a laissé le micro pour présenter à tous (habitants de la commune, journaliste local, agriculteurs, randonneurs..) ce qui devrait devenir bientôt une cause nationale.

Les esprits ont été frappés, surtout lorsque j’ai dit que les dégâts ne pouvaient être détectables que trop tard et qu’ils étaient irréversibles, et que ça touche tous les animaux susceptibles de l’ingérer, que les vétérinaires ne pouvaient rien, que le seul moyen d’enrailler cela c’est que tout le monde s’y mette, en parle et l’arrache.

Le maire m’a remerciée et m’a dit qu’il se renseignerait auprès de ses cantonniers pour endiguer la dissémination le long des routes de la commune, qu’il en parlerait à d’autres maires. Il a également demandé à la journaliste de transmettre à sa rédaction afin de passer un article.

Je crois qu’on devrait mettre à notre calendrier plusieurs journées dans l’année consacrées à l’arrachage. On pourrait prévoir la venue de la famille et des amis, et en faire un prétexte pour passer une journée à profiter de la nature.

Ainsi, chacun pourrait apprendre à reconnaître la plante et repartir chez soi diffuser l’information et continuer à arracher partout où il en trouve.

C’est intéressant, car c’est une initiation à la botanique qui vous fera découvrir des richesses insoupçonnées comme le millepertuis qui lui ressemble un peu, l’achillée millefeuille, le gaillet gratteron, autant de bonnes plantes médicinales que vous pouvez récolter pour vous faire des tisanes, des huiles, des baumes….

Attention, j’ai testé pour vous !!

J’ai tout essayé :

  • couper la renforce : et la plante repousse avec encore plus de fleurs
  • broyer : cela dissémine les graines et la fait repousser avec encore plus de tiges
  • arracher et laisser sur place : la plante est tellement vivace qu’elle continue son cycle et déposera ses graines à maturité.

Évacuation :

Il n’y a qu’une seule solution : les mettre à la poubelle dans un sac noir ; celui-ci sera soit enfouit en profondeur sous des tonnes de déchets, soit incinéré.

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A NE SURTOUT PAS FAIRE !!!

  • Ne pas arracher :  il y aura un envahissement des espaces par la plante. Même un labourage suivi du semage d’une prairie n’y viendra pas à bout, les graines peuvent résister dans le sol pendant des années (les graines de chardons peuvent conserver le pouvoir de germination 150 ans !!)
  • Arracher et les laisser sur place, vous avez compris, elles continueront à produire des graines
  • Les mettre au fumier : idem et les graines seront re-disséminées lors de l’épandage
  • Faire brûler : d’abord les feux sont maintenant interdits et de plus, les graines peuvent encore se disséminer
  • Mettre à la déchetterie dans la benne végétaux : dissémination ultérieures

VOILA POUR L’ESSENTIEL !!!

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A propos de l'auteur

2 Commentaires

  1. claire

    Merci pour cet article, je me rend compte que mon cheval en mange régulièrement. Je vais aller voir s’il s’agit bien de cette plante mais elle y ressemble beaucoup.

    Réponse
  2. Bernard LE DUC

    Je ne comprends pas pourquoi les arracher favoriserait l’envahissement.
    J’ai réussi, semble-t-il a éliminer totalement le séneçon d’une parcelle de 3 hectares, assez peu envahie, et favorablement entourée.
    Pour moi, c’est la seule méthode mécanique. Il faut arracher le plus de racine possible, sinon elle repousse et se renforce, l’arrachage suivant devient plus facile.
    Mon record de taille cette année pour une Jacobée est de 2m58.
    Dans la journée d’hier, j’ai arraché un peu plus de 2000 plantes : 2.120 plantes exactement, un peu de séneçon commun, et le reste des jacobées. Il faut du courage et de l’acharnement. J’ai 75 ans.

    Réponse

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