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Ils en parlent : Bauyrzhan Murzabayev : le jeune génie des steppes du Kazakhstan en Asie Centrale

Ils en parlent : Bauyrzhan Murzabayev : le jeune génie des steppes du Kazakhstan en Asie Centrale

www.france-sire.com Bauyrzhan Murzabayev : le jeune génie des steppes du Kazakhstan en Asie Centrale

Né dans une ferme du Kazakhstan, vainqueur du Derby Allemand de haute lutte avec Sammarco…et son nom imprononçable, le jockey de 29 ans Bauyrzhan Murzabayev est devenu le 1e jockey de l’histoire de toute l’Asie Centrale à remporter un Gr.1 international. C’est l’avènement d’une culture ancestrale d’où proviennent les plus anciens chevaux de courses au monde, depuis 3000 ans !

Le jockey vainqueur du Derby Allemand, Bauyrzhan Murzabayev, 29 ans et triple cravache d’or en titre en Allemagne, remporte enfin le 1e Gr.1 de sa carrière en selle sur Sammarco. Infltré à la corde, le nouveau chouchou des courses allemandes, s’impose de très haute devant une foule immense et toute acquise à sa cause, avec le favori sellé par son patron Peter Schiergen, entraineur tête de liste après avoir été le meilleur jockey du pays. Bauyrzhan Murzabayev n’est pas un inconnu en France, où il s’est imposé à plusieurs reprises. Gagnant de Listed dans le Prix Le Fabuleux avec Lord Charming à Chantilly en octobre 2021, il a triomphé à 3 reprises dans la dernière semaine de juin, à Compiègne avec Dolomit, à Saint-Cloud avec Fire of Youth et Mr Dreamer.

Quel destin extraordinaire poursuivi par ce garçon venu de nulle part, né dans une ferme du fin fond du Kazakhstan, un pays aussi gigantesque, qui mesure 6 fois la France, qu’inconnu. Au sud de la Russie, étendu d’Ouest en Est entre la Mer Caspienne et la Chine et la Mongolie. le Kazakhstan fait partie de l’Asie Centrale. Cette immense région est la zone la plus mystérieuse et la moins visitée du monde, comportant les ex-républiques soviétiques (Georgie, Azerbaïdjan, Ouzbekistan, Tadjikistan). Les vieux habitants conservent la nostalgie de l’époque soviétique. Les jeunes sont traumatisés par les menaces de la Russie Poutiniène qui rêvent de reconstruire l’empire. Aujourd’hui, on les comprend mieux…Ici, au nord de l’Iran et de l’Afghanistan, deux états qui n’incitent guère au à la balade touristique, on trouve aussi deux pays incroyables, proches et opposés en même temps, le riche Turkménistan sous le joug de la 2e pire dictature du monde (derrière l’indétrônable Corée du Nord), et le pauvre Kirkizistan, unique démocratie de la région.

Par une chance inouïe, France Sire a pu se rendre dans ces 2 contrées où seuls quelques rares étrangers sont déjà rentrés, pour faire des reportages stupéfiants sur le culte du cheval qui règne ici. Au Turkménistan, il y a même un ministère du cheval et toute la vie tourne autour des courses de chevaux organisées par le « protecteur » Gurganguly Berdymoukhamedov (à vos souhaits). Ce dernier, en 2014, en notre présence, a organisé une course dotée de 10 millions de dollars…mais en étant propriétaire de tous les partants ! Le chef suprême, dont le culte de la personnalité est celui d’un Staline des temps modernes, était lui-même en selle. Il a gagné évidemment mais s’est écrasé au sol quand son cheval s’est croisé les jambes au passage du poteau !

Comme son nom l’indique, le Turkménistan est le pays d’origine d’un cheval mythique mais réel, le cheval turkmène, c’est à dire l’Akhal Tékké, animal fabuleusement racé avec sa robe d’or et sa crinière d’argent. Avant de faire partie des 3 fondateurs de la race pur-sang anglais, via l’étalon The Byerly Turk, cette race pure est la plus ancienne du monde, remontant comme telle à plus de 3000 ans. L’Akhal Tékké est également le cheval préféré des pays voisins, le Kazakhstan et le Kirkhistan, habités de peuples nomades et cavaliers par nature. Ces 2 pays sont les habituels grands rivaux des Jeux Nomades mondiaux, dont les participants font de la lutte à cheval, de la chasse à l’aigle, l’attrape fille, le rugby à cheval (Kok boru) et les courses de chevaux montés à crû sur 22 kms ! Les participants ne viennent pas des capitales, toutes aussi inconnues que leurs pays, Almaty et Bichkek, mais des campagnes les plus profondes, arides, montagneuses, dénuées de routes carrossables. Les enfants sont à cheval avant de savoir marcher.

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C’est dans ce contexte qu’est né Bauyrzhan Murzabayev. Encore plus doué que les autres, il s’est retrouvé jockey dans les hippodromes principaux du Kazakhstan, Kazanat et Almaty où courent des Akhal Tékké mais aussi beaucoup de pur-sang en provenance d’Europe. Petit génie, Murzabayev fait le chemin inverse. Il quitte son pays à 20 ans pour tenter sa chance en République Tchèque…il y devient cravache d’or, ce qui lui ouvre les portes de l’Allemagne où il arrive en 2017. Deux saisons plus tard, il y est aussi cravache d’or, un titre qu’il conserve en 2020 et 2021. Mais malgré ses 3 titres et son poste de titulaire chez Peter Schergen, entraineur tête de liste en Allemagne, Bauyrzhan Murzabayev n’avait encore jamais réussi à gagner un Gr.1, dont le nombre est très réduit Outre-Rhin (seulement 8 par an). Ce dimanche 4 juillet à Hambourg, il obtient donc un accomplissement personnel. Mais il parvient aussi à mettre en lumière une culture hippique ancestrale aussi formidable qu’inconnue grâce à sa 1e victoire de Gr.1, qui plus est dans un Derby parmi les plus importants de la planète courses.

NB : le Kazakhstan est le pays dorigine de Nurlan Bizakov, acheteur du Haras de Montfort & Préaux et du Haras du Mézeray, qu’il a regroupé sous l’entité nommée Sumbe, du nom de son village natal.


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