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Les 5 maladies principales du cheval

Les 5 maladies principales du cheval

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Le Syndrome de Cushing

Cushings

Parmi les 5 maladies du cheval, le syndrome de Cushing est une maladie liée au vieillissement, causée par un dérèglement hormonal de l’hypophyse au niveau du cerveau du cheval. Il est dû à une hyperplasie (augmentation du volume de la glande causée par une prolifération du nombre de cellules) ou à un adénome (tumeur bénigne de la part inter média de l’hypophyse).

Le syndrome de Cushing affecterait jusqu’à 14 % de la population des chevaux de plus de 15 ans selon certains études, mais il peut toucher aussi des jeunes individus. Toutes les races et plus particulièrement les poneys sont concernés.

Les Symptômes :

  • Poils longs (80% des cas)
  • Atrophie musculaire (60% des cas)
  • Fourbure chronique : (50% des cas)
  • Transpiration excessive (30% des cas)
  • Dépôts graisseux anormaux  (25% des cas)

Les signes d’une maladie de Cushing que vous ne serez pas capable de voir, peut être diagnostiqués par votre vétérinaire.

Traitements :

Plusieurs approches existent, bien entendu une réponse chimique existe, mais une approche plus naturelle au travers de la phytothérapie :

  • Le gattilier (Vitex agnus-castus) a une longue histoire d’utilisation dans le déséquilibre hormonal féminin. Son action dans le cerveau est similaire au pergolide, en ce que les deux se lient aux récepteurs de la dopamine.
  • Parallèlement au gattilier, d’autres extraits de plantes peuvent être utilisés (au cas par cas). Par exemple l’échinacée (griffe de chat) est souvent utilisée pour soutenir le système immunitaire et l’harpagophytum (griffe du diable) est utile lorsqu’un effet anti-inflammatoire est nécessaire.

Le Sarcoïde équin

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Le sarcoïde équin est la tumeur la plus fréquente chez le cheval.  Elle est généralement petite, circulaire mais envahissante et récidivante. Ces tumeurs sont sans conséquence pour la vie de l’animal. Elles ont des répercussions principalement sur son travail du fait de leur localisation (fréquente au passage de la sangle ou de la bride). Actuellement, aucun traitement n’est satisfaisant, aucun ne garantit réellement l’absence de récidive après thérapie.

On différencie 5 catégories de sarcoïdes :

  • Sarcoïdes plats (occultes) : on les observe le plus souvent sur la face, la nuque, le fourreau et la face interne des cuisses qui sont des zones « faiblement » couvertes de poils, où la peau est plus épaisse et hyper pigmentée. Le plus souvent limité à l’épiderme superficiel.
  • Sarcoïdes Verruqueux : ressemblant à une « grosse verrue » une forme de chou-fleur, affectant souvent la tête, l’encolure, souvent sans poil mesurant de 5 à 6 centimètres, pouvant rester tout autant stable qu’évoluer.
  • Sarcoïdes Fibroblastiques : possède un fort potentiel évolutif et invasif, classer en deux catégories : forme nodulaire (appelé bouton de chair), et la forme évolutive constitué de plusieurs nodules joints.
  • Sarcoïdes Mixtes : accumulation de plusieurs tumeurs à des stades d’évolution différents
  • Sarcoïdes Malins / Malevolents : agressifs et invasifs localement, ils s’étendent en profondeur et peuvent infiltrer les vaisseaux lymphatiques. Son apparition est spontanée, et particulièrement agressif.

Synthèse des principaux moyens thérapeutiques :

  • Ligature : il s’agit de mettre en place de petits élastiques (lycra) à la base du sarcoïde. Cette méthode permet une nécrose sèche entraînant la chute du sarcoïde.
  • Excision chirurgical : nécessite une anesthésie locale ou générale. Cette méthode implique une « ablation » large soit un périmètre de 2 cm autour de la zone concernée afin de limiter les récidives.
  • Cryochirurgie : la tumeur est détruite à l’aide d’azote liquide, cette méthode nécessite deux interventions. Cette dernière a pour avantage de stimuler le système immunitaire de l’animale contribuant à une bonne cicatrisation de la zone traitée.
  • Hyperthermie : utilisation d’un courant à haute fréquence (2MHZ) passant entre deux électrodes. Les tissus pris entre les deux électrodes offrent une résistance conduisant à élévation de la température dans les tissus (50°C en 30 s / cm²). L’opération doit reconduite plusieurs fois à raison d’une séance par semaine.
  • Laserthérapie : utilisation d’un laser chirurgical au dioxyde de carbone, les tissus lésés sont évaporés. Le processus de cicatrisation est souvent long.

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images provenant du site :http://www.gaitedhorses.net/Articles/EquineSarcoid.htm

La Fourbure

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La fourbure est une inflammation importante du pied et plus particulièrement sur les sabots des antérieurs, bien que les postérieurs peuvent être atteints.

L’origine :

La fourbure est le résultat de l’altération de la circulation sanguine et de l’inflammation des lames podophylleuses (situées à l’intérieur de la paroi du sabot). De façon synthétique, la mauvaise irrigation de la zone du pied entraîne un défaut d’apport d’oxygène, dévitalisant les lames et entraînant la bascule de la phalange distale. Cette dernière venant exercer une pression sur la sole.

Les causes :

  • Cheval trop gras, et ayant peu d’exercice
  • Une alimentation trop riche, ou trop importante
  • Des efforts prolongés sur un sol trop dur
  • Infection utérine après une mise bas

Symptômes :

  • Si la fourbure concerne les antérieurs, le cheval courbera le dos et répartira son poids sur l’arrière main afin de soulager les antérieurs.
  • Les pieds sont chauds et le pouls des artères irriguant les pieds se font plus fort.

 

Traitement :

  • Dans tous les cas, il faut prévenir le vétérinaire au plus vite, pour réduire le risque de séquelles.
  • Classiquement, on administre au cheval malade un anti-inflammatoire et un vasodilatateur pour réduire les causes de la fourbure.
  • Une ferrure adaptée afin de soulager le pied est souvent conseillée.

La Gourme

La gourme, ou angine du cheval, est une infection redoutable et très contagieuse causée par une bactérie. Elle se caractérise par une forte inflammation des muqueuses de la tête et de la gorge, accompagnée d’une hypertrophie des ganglions lymphatiques (ganglions enflés) qui, souvent, crèvent en laissant échapper un pus épais et jaunâtre.

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Transmission :

La gourme peut atteindre les chevaux de tous âges, mais elle frappe principalement les sujets de moins de 5 ans, et surtout les poulains sevrés ou foal élevés en troupeau. Jusqu’à l’âge de 4 mois, le poulain est protégé de la maladie par l’immunité fournit par le colostrum. Le streptocoque de la gourme se maintient dans la population chevaline par l’intermédiaire des chevaux porteurs, mais il ne survit pas plus de 6 à 8 semaines dans l’environnement. Cette maladie du cheval se transmet directement ou indirectement entre les sujets porteurs et les animaux sensibles.

De façon directe quand il y a contact avec un cheval chez qui la gourme est en incubation ou récemment guérit, ou avec un cheval qui porte la maladie depuis longtemps sans montrer de signe clinique.

De manière indirecte quand il y a mise en relation avec un milieu contaminé, que ce soit l’écurie (seaux, aliments, murs, portes) ou le pâturage (herbe, clôture, mais les abreuvoirs sont presque toujours en cause), ou avec les mouches. La nature épidémique de cette maladie impose au cheval atteint, la quarantaine. Tout matériel, et boxe en contact avec le cheval malade doit être scrupuleusement nettoyé et désinfecté. Il est important de se laver et désinfecter les mains après avoir manipulé un animal contaminé, la main de l’homme pouvant devenir momentanément porteur de la maladie.

Manifestation clinique de la Gourme :

Les chevaux sensibles extériorisent l’infection entre le 3e et le 14e jour qui suivent le contact avec la maladie. Ils manifestent les signes habituels d’un processus infectieux généralisé (abattement, manque d’appétit et fièvre à 39–39,5 °C). Mais, surtout, ils présentent les signes plus caractéristiques de la gourme qui sont le jetage (écoulement nasal épais et important), une toux faible et un œdème léger mais douloureux, et une enflure du ganglion lymphatique sous-maxillaire. Les chevaux malades se tiennent souvent la tête basse en extension sur l’encolure pour tenter d’atténuer la douleur au niveau de la gorge et des ganglions lymphatiques.

Dermite estivale

Cette affection cutanée, largement répandue et qui devient le cauchemar de plus en plus de chevaux et propriétaires si difficile à traiter à pour responsable un moucheron de petite taille (0.6 à 6mm) appelé Culicoïde.

dermite

Les zones touchées :

Le plus souvent l’affection se retrouve et se développe principalement sur la ligne du dessus, la tête, la base du toupet et de la crinière, la croupe, la naissance de la queue.

Les signes extérieurs :

  • Fortes démangeaisons.
  • Crinière et queue dénudées.
  • Cheval nerveux, anxieux, parfois immontable, agressif vis à vis de ses soigneurs.
  • Le cheval se gratte sur n’importe quel objet à sa portée, s’agite, en remuant sa queue.
  • Il se roule souvent et secoue la tête.

Le “cycle” :

Les premiers signes n’apparaissent qu’après 3 ou 4 saisons au pré et sur une période s’échelonnant du printemps au début de l’été. On trouve jusqu’à deux générations par an selon les espèces et par conséquent une recrudescence des attaques fin août début septembre. Leur activité est crépusculaire, concentrée entre 19 et 22 heures, et par beau temps, le matin.

Préventions et soins :

  • Confiner les chevaux dans des boxes fermés au crépuscule et aux premières heures de la journée,
  • Ventilation active dans les bâtiments ouverts,
  • Couverture avec capuche pour le pré,
  • Produit répulsif (à renouveler régulièrement),
  • Limiter les accumulations d’eau : drainer les prairies, abreuvoirs qui ne fuient pas et changer souvent l’eau, enlever les récipients abandonnés (pneu, bassine),

La dermite estivale peut être confondue avec :

  • Défaut de vermifugation, les oxyures provoquent alors des démangeaisons, mais elles sont localisées uniquement à la QUEUE,
  • Teigne : les dépilations sont circulaires et apparaissent en automne et hiver,
  • Gale : apparaît en hiver,
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