Gestion de la peur à cheval

Par Audrey Bouteiller

Avoir peur à cheval, vous connaissez ?

Peu importe notre niveau d’équitation, nous avons tous certainement eu peur un jour à cheval.
Peur du nouveau cheval au club équestre, peur de cet obstacle qui semble infranchissable, peur de galoper ou de sortir en extérieur.

La peur est parfois minime comme l’appréhension d’une réaction brusque du cheval ou alors si puissante au point de priver un cavalier de la pratique de l’équitation (après une grosse chute par exemple).

Alors la peur, d’où vient -elle ? Qui est-elle ? Et surtout comment la dépasser ?

La peur est une émotion.
Et comme toutes les émotions, elle entraîne des manifestations physiques et mentales sur notre organisme : libération d’adrénaline, pupilles dilatée s, augmentation de la fréquence cardiaque et respiratoire…

Son rôle est de nous protéger en plaçant notre corps en alerte.
Ces manifestations de la peur peuvent être très différentes d’un individu à un autre : pour certains, elle stimule (le trac de l’artiste) et pour d’autre s, elle paralyse et inhibe toute réaction.

Pour autant la peur n’est pas une émotion négative si elle est contrôlée et contenue mais elle a pour caractéristique d’être contagieuse. Et dans la pratique de l’équitation où le cheval est le miroir de l’homme, cela engendre un cercle vicieux.

Vous n’êtes pas sans savoir que votre cheval lit en vous comme un livre ouvert.
Nos montures comprennent bien mieux que nous les émotions.
Leurs génétiques, leurs sens en alerte et leurs postures naturelles de proies les poussent à comprendre, à détecter ce qui se passe dans leurs environnements.

Nous pouvons distinguer deux grandes familles de peurs :

• La peur plutôt sociale : peur de rater, peur du regard des autres, peur du jugement en compétition …
  La résolution de cette peur va passer par l’acceptation de soi, du regard de l’autre et par accepter d’être parfois jug é(e).
  Gagner en confiance en soi et en estime de soi est bénéfique dans votre pratique de l’équitation et sera toujours un plus pour la vie de tous les jours.
• La peur du danger : peur de l’accident, de la chute.
  Très souvent liée à une chute, elle provoque de profondes angoisses qui limitent la pratique de la discipline.

Il n’y a pas de petites ou de grosses peurs. Il y a des peurs et dans tous les cas celles-ci doivent être repérées et comprises.
Gérer sa peur ne veut pas dire la mettre sous la selle et l’oubli er, non !
C’est accepter, comprendre, gagner en confiance en soi et se projeter positivement dans le futur.

La peur peut devenir à terme une alliée et contribuer à développer votre ressenti, votre sensibilité équestre.

Se connaître est un véritable atout.

Oser remonter à cheval n’est pas si simple, cela demande beaucoup de courage et si vous ou votre enfant avez besoin de temps, il est important de le prendre et de vous faire accompagner dans cette démarche.
Lorsque vous aurez libéré ces tensions physiques et/ou mentales, vous aurez une nouvelle force à utiliser.

La peur est légitime, elle fait partie de nous, de notre fondement, de nos émotions. Cependant des solutions pour mieux vivre existent, pour apprendre à surmonter ses peurs, pour limiter l’aspect anxiogène d’une situation et enfin retrouver un plaisir entier avec votre cheval.

Quelques astuces à pratiquer à la maison :

• La respiration : elle est un moyen efficace de ralentir le stress car elle libère des hormones « bien-être ».
  Le dos bien droit et les pieds bien à plat sur le sol, inspirez par le nez en gonflant votre ventre, gardez l’air 2 à 3 secondes en apnée, puis expirez par la bouche en soufflant tout l’air de vos poumons.
  À faire 3 fois (attention à la tête qui tourne si vous êtes novice)
• Se poser les bonnes questions : de quoi avez-vous réellement peur ? Est-ce vraiment de la taille de l’obstacle ou de la chute ? Est-ce vraiment de ce nouveau cheval ou de ce que vous avez entendu dire sur lui ?
  Comprendre votre peur, comprendre que sa véritable raison est peut-être ailleurs autant de réflexions qui permettent de canaliser son esprit et donc de prendre du recul.
• Notez votre peur de 0 à 10 : dix étant le maximum. Puis trouvez des solutions qui pourraient la faire redescendre d’un palier.
  Exemple : si j’ai peur de galoper en extérieur et que je note ma peur à 7/10 que j’apporte comme solution d’être au milieu d’un groupe, alors ma peur peut descendre à 5. Et ainsi de suite…

Audrey Bouteiller
Préparation mentale du Cavalier

www.préparationmentaleducavalier.fr
préparationmentaleducavalier@gmail.com

Audrey Bouteiller

« Je suis Audrey Bouteiller et je suis accompagnatrice en préparation mentale pour les cavaliers depuis plusieurs années.

Mes formations (de sophrologie psycho-comportementale, de coaching, d’approches centrée sur la personne, d’hypnose, et de communication non verbale…) et mes connaissances du monde équestre depuis plus de 20 ans m’ont poussé vers l’accompagnement du cavalier.

Ayant moi même rencontré quelques problématiques dans ma pratique de l’équitation, j’ai découvert avec le développement personnel comment les surmonter. Et quelle joie de retrouver le chemin des ballades après une grosse chute paralysant le mental.

Ma vision de l’accompagnement est simple : écoute, bienveillance, positivité, motivation. Il est important pour moi que chacun trouve une stratégie qui lui est propre pour pouvoir se saisir des différents outils et devenir autonome.
La réussite vers votre objectif est placée au centre de mon approche.

En Gironde ou en partout en France, je vous accompagne lors de sessions individuelles mais aussi en stages collectifs au sein de structures équestres partenaires.

J’ai la chance de pouvoir partager mon travail avec ma passion et je serai ravie de vous accompagner dans l’accomplissement de la votre.

Bien à vous

Audrey Bouteiller

www.préparationmentaleducavalier.fr
préparationmentaleducavalier@gmail.com