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Le syndrome du headshaking chez le cheval

Le syndrome du headshaking chez le cheval

On a tous vu un jour un cheval secouer la tête, mais parfois il semble qu’il n’y ait pas de cause visible ou explicable.

En effet le headshaking, aussi appelé « tic à l’encenser » se caractérise par un ensemble de comportements anormaux de la tête, soudains et incontrôlables.

Dans certains cas ce phénomène est périodique, la plupart du temps durant le printemps, l’été et l’automne, avec un moment d’arrêt durant l’hiver. Pour ces chevaux, les signes vont empirer lors des journées ensoleillées et diminuer lors des journées pluvieuses, la nuit ou à l’intérieur.
LES CAUSES DU HEADSHAKING SONT MULTIPLES :
Lorsqu’on parle de headshaking, il s’agît uniquement de l’expression de la douleur du cheval. Cette souffrance peut être causée par de nombreuses pathologies différentes. En voici la liste la plus courante :

– la photophobie (UV)

– allergies au pollen

– névralgie faciale (atteinte du nerf trijumeaux, nerf de la sensibilité faciale)

– une respiration excessive

– otites

– mites d’oreille

– rhinite

– irritation nasale superficielle ou profonde (hausse d’écoulement par le conduit lacrymal)

– irritation cutanée due aux mites ou aux piqures de moucherons

– les problèmes de comportement

– etc…

 

COMMENT S’EXPRIME LE HEADSHAKING ?

 

Il s’agît de violents mouvements de tête totalement incontrôlés et souvent un frottage excessif du bout du nez sur une surface (sol, mur, barrière, antérieur du cheval).

Lorsqu’il se gratte le cheval à l’air d’être soulagé. Il nous donne l’impression de recevoir des décharges électriques, et est très surpris par son propre comportement.

Ce syndrome du headshaking est aggravé par l’effort physique, l’énervement, l’excitation (à cause de l’accélération de sa respiration qui lui empêche de s’oxygéner correctement), par la lumière vive, le vent et la pluie (en raison des piqures d’insectes qui peuvent le démanger).

 

On remarque qu’il y a plusieurs périodes/stades de headshaking. Cela peut aller du cheval qui balance juste sa tête ou son bout de nez au cheval qui envoie sa tête, son encolure et même ses antérieurs dans tous les sens (tellement il est gêné). De plus, certains chevaux réagissent seulement lors du travail, d’autres uniquement au box, au pré en liberté, d’autres les deux, le headshaking est propre à chaque cheval.

 

Petit conseil : il ne sert à rien de gronder son cheval qui « shake », il est aussi surpris que vous…
En revanche, pour votre sécurité, essayez de vous tenir le plus éloigné possible de sa tête, ses antérieurs car cela ne fait pas toujours du bien de se faire éjecter 3 mètres en arrière.

 

DIAGNOSTIQUER SON CHEVAL :

 

Tout d’abord, des choses très simples sont à vérifier :

– vérifier le matériel (adapté au cheval, propre etc…)

– faire travailler le cheval à pied

– le faire monter par quelqu’un d’autre (si le headshaking apparaît pendant le travail)

 

Si le headshaking se produit lorsque le cheval est au travail/monté, il est possible de fixer sur la muserolle un filet de nez qui est un petit morceau de nylon tissé qui reposera sur tout le bout du nez, il peut avoir un effet apaisant très efficace.

 

Important : n’oubliez pas d’effectuer un suivi régulier chez le dentiste, maréchal et ostéopathe afin d’éliminer ces causes-ci. Ce syndrome de headshaking apparaitra à n’importe quel moment et avec n’importe quelle personne.

 

SOINS ET TRAITEMENTS DU HEADSHAKING :

 

Il n’y a pas de potion magique contre le headshaking (lorsqu’on arrive à le diagnostiquer ce qui n’est pas toujours facile et reste rare).
Mais on peut le soulager :

 

– lui faire porter un masque qui le protègera des UV et de la lumière,

– utiliser un filet de nez lors du travail car il a un effet apaisant et calmant,

– en le changeant d’environnement (box -> pré ; pré -> box par exemple) en cas d’allergies,

– des manipulations ostéopathes régulières (aide les cervicales durement sollicitées),

– certains compléments alimentaires qui peuvent avoir un résultat satisfaisant sur les crises

– certaines huiles essentielles (houblon, ortie, eucalyptus, pissenlit, chardon marie, thym)

– l’utilisation de l’homéopathie aussi peut le soulager.

 

N’oubliez pas de consulter votre vétérinaire si le syndrome est trop fort car cela peut être très grave pour votre cheval, une prescription de médicament plus fort (cortisone) peut être nécessaire.

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